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Enfant du Quinto Sol

23 octobre 2015

L'oiseau


Je n'ai jamais aimé comme ça. Ça veut pas dire plus, ça veut pas dire moins. C'est juste différent, autre chose. C'est aimer éxotiquement. Érotiquement.

C'est agréable, original comme un film simple mais qui nous surprend... Imprévisible mais pas tourmenté ni angoissée. Bien que. Il ya toujours cette bulle autour de toi qui fait qu'on s'aime sans être vraiment ensemble. Que je te vois sans pouvoir te toucher. Que je t'aime sans pouvoir t'atteindre
ce vide entre nous, ce courant d'air qui passe, qui refroidit, apaise et excite en même temps. Qui fait que rien n'est acquis. Que l'on Peut encore perdre si l'on veut trop gagner. C'est comme si l'on jouait ensemble sans vraiment dévoiler nos cartes. Tu m'apprends. L'amour ça se déguste. Avec du bon vin et de la musique. Faut courir après inlassablement, rêver de l'attraper, en baver de ne pas le toucher, avoir des envies de cage et de cadenas, pour pouvoir le contempler comme un oiseau sublime, l'entendre chanter pour se divertir ou se rassurer. Mais sans passer a l'acte, jamais. Rester simplement dans cette attente, cette faim sans fin, qui tord le bide, fait ressentir la vie, même dans l'absence et le vide.

Alors on modifie son plan d'attaque, la rage du coeur laisse place à un semblant de passivité. Et quand on croise l'oiseau, on a juste l'impression d'être un fauve planqué dans l'ombre, qui se contentera de son dernier repas parce qu'il ne faut pas brûler trop d'énergie, et qui même si la faim gronde, tentera de l'étouffer sous d'autres instinct. Et puis des fois, on fond, on savoure la beauté de l'apprivoisement, on apprend. Laisser donner, laisser reprendre, laisser filer. Lamour, c'est comme un magnifique oiseau qu'on ne doit pas mettre en cage.

 

Mais l'enfant, épanchant une immense douleur,
Cria soudain: - "Je sens s'élargir dans mon être
Un abîme béant; cet abîme est mon coeur.

Brûlant comme un volcan, profond comme le vide,
Rien ne rassasiera ce monstre gémissant
Et ne rafraîchira la soif de l'Euménide
Qui, la torche à la main, le brûle jusqu'au sang.

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27 mars 2014

Fatiguée de ramasser les fragments, fatiguée

 

Fatiguée de ramasser les fragments, fatiguée d’essayer de recoller les morceaux, fatiguée d’avoir l’air optimiste, de m’inventer des projets qui sonnent bien, alors que j’ai la force de rien. Même pas de taper sur ce clavier tellement j’ai les doigts rouillés, d’attraper ma clope dans le cendrier que j’ai perdu. Fatiguée physiquement, fatiguée mentalement, fatiguée de faire semblant. Fatiguée de devoir tenir parce que j’ai plus d’autres choix, sauf celui de baisser les armes une dernière fois. Fatiguée de valdinguer de l’euphorie à l’envie d’exploser, en sanglots ou en mille morceaux. Fatiguée par les remous qui me font chavirer quand je rêve de plénitude et de stabilité. Connue et perdue. Fatiguée d’écrire ma vie sans voir le bout, le but qui se désintègre à chaque remous, sur le bout de papier qui flambe, part en fumée, à chaque fois que je suis fatiguée. Fatiguée d’essayer de lire entre les lignes, de croire qu’on me soutient, pour tomber toujours plus bas. Fatiguée d’être seule dans mon navire,  quand il chavire. Fatiguée de culpabiliser d’être fatiguée, fatiguée d’avouer, comme si la fatigue avait gagné.

 

J'repense à toutes ces fois où on m'a dit :
« T'es trop sensible…
Mais ça va aller, fais pas cette tête
Bon ok, ce sera peut-être pas tous les jours la fête. »
Et le docteur de la tête qui me répète que c'est comme ça,
Qu'il faut que je l'accepte
Que c'est comme le diabète, qu'il faut vivre avec.
Alors j'essaye chaque jour que Dieu fait
J'ai pas dit mon dernier mot t’inquiète
Y'a rien d’écrit, rien d’écrit
Et nique la voix qui m'dis :
Tu s'ras schyzo, bipolaire, trop fragile, suicidaire
Tyrannique, incurable, repoussant
Pas regardable
Tu s'ras sadique, narcissique, voyeur, pervers
Egocentrique, destructeur
Dépressif, obsessionnel, compulsif
Tu s'ras damné, condamné
Étendu sur la chaussée
Déformé, mal branlé
Démolit, trois fois rejeté
Tu seras c'qu'on dit tu discutes pas
Ici bas, c'est comme ça
T'as compris l'jeu petit merdeux
C'est la roulette, tu choisis pas.

 Ah ouais tu crois ça ?
Bah écoute, j'sais pas pour toi, mais pour moi ce sera :
La tête haute, les coudes sur la table
Le poing en l'air, fais moi confiance
Avant de finir six pieds sous terre,
J'aurais vécu tout c'qui a à vivre
Et j'aurais fait tout ce que j'peux faire
Tenté tout ce qui a a tenter
Et surtout on m'aura aimé.

 

 

7 décembre 2013

" Oui, avec plaisir "


Rester seule face à son reflet, ses échecs. Seule face aux vides et aux absences. Seule face aux odeurs d’ammoniaque. Je suis pas au fond, mais je glisse, je dérape. Je cherche les prises, quelque part, dans le noir, mais ma main danse dans le brouillard, le vide, le néant. Je reste seule dans mes cauchemars, avec ma fumée. Mes journées sont juste un combat perpétuel contre les idées noires qui m’agrippent et m’enlisent. J’ai l’impression de me débattre contre un parasite et de sourire, de parler, de rire juste pour ne pas qu’il crie victoire, un semblant de dernier espoir. Je cherche les mains tendues, je les tends les perches pour ne pas m’effondrer, je le provoque le destin à toujours répondre « oui, avec plaisir » du tac au tac comme je me suis entrainé à le faire. Et je positive toujours, avec un vrai sourire faux devant la glace, mais toujours rien. Même quand je me chuchote « allez, croies y fort, la solution, elle vient de toi, pas d’ailleurs ». Et puis l’absence de réponses. Malgré les bouteilles à la mer déguisées en « oui, avec plaisir ». Cette sensation d’être condamnée à être seule dans la bataille, ou comme un dimanche soir,  après l’agitation du monde, ce monde de fou qui nous donne l’impression de nous porter, de nous supporter, d’être ensemble pour être moins seuls. Cette sensation d’entendre juste son propre écho comme un miroir ruminant, ou les plaintes ne sont que de pauvres cailloux qui ricoche sur les parois d’un puit noir de fond sans fin. Cette sensation de vide béant, d’abandon à la solitude, est tellement douloureuse qu’on réfléchit ensuite à deux fois avant de tendre les perches et d’appeler à l’aide. Juste parce qu’y croire même dans ce bordel de désespoir est encore plus  humiliant. Mais je fais le choix de le faire quand même, de croire et de m’auto-humilier. Pour ne pas signer mon arrêt de mort. Au moins, ce ne sera pas moi. Et pour en tirer du positif, j’essaie d’apprendre à gérer cette douleur-là, à l’apprivoiser. Je doute que ce soit vraiment une bonne chose, et c’est d’ailleurs réellement triste. Ce que cela révèle. Mais tant pis. Au moins je ne me réfugie pas dans la rancune, quitte à m’auto-flageller.
J’hésite parfois entre me pendre ou m’ouvrir les veines.
Je voudrais montrer, expliquer, mais le malheur attire le malheur, et je ne veux pas que mon parasite gagne du terrain. Je ne suis qu’un fantôme dans la fête qui  s’autorise quelques instants d’insouciance grâce aux substances, pour croire quelques instants que je fais partie de la vie, de leur vie. Alors que je suis juste en train de croupir. J’ai viré de mon existence la seule personne qui était toujours là pour moi, pour me retrouver seule face à ma souffrance, la combattre une bonne fois pour toute. Si au fond je sais que c’est une bonne chose, et qu’elle est nécessaire, je sais aussi que le pari est risqué. Que je vais peut-être y laissé ma peau. Et je doute toujours du côté bénéfique de la chose, est-ce que je ne suis pas en train de me saboter ? D’éloigner de moi les choses qui me font aussi du bien, qui me rende stable. Des fois je me dis que je vais mourir à force de tâtonner seule dans le brouillard, que je ne suis pas assez forte pour avancer sur ce chemin obscur, toute seule. Que je vais me ramasser. Que je me suis surestimée. C’est terrible comme ressentiment et j’ai souvent besoin d’agripper quelque chose pour ne pas sentir l’obscurité m’envahir. J’ai parfois l’impression d’être la conclusion incarnée d’Into the Wild. Et de me tordre de douleur avec ce même poison qui me bouffe. Seule. De tenter de faire marche arrière avec l’impression fatale qu’il est trop tard.

3 décembre 2013

S’accrocher à des projets de gens normaux pour


S’accrocher à des projets de gens normaux pour avoir encore l’impression de l’être. Rêver d’aller à l’usine, pour à fatigue et humeur égal, se faire plus de thune et ne plus subir son chez-soi. Ne plus trouver de compensations. Maquiller les cernes pour tenter de retrouver son identité. Renoncer à ses envies, tous ses infimes plaisir, renoncer à ce qui rend vivant. Subir les rencontres comme on subit le réveil du matin, ou le réveil nocturne. Rester froide et fermée pour ne rien dévoiler, pour ne pas pourrir l’autre. Rester toujours tristement insensible et indifférente face à la vie des gens, heureuse ou malheureuse. Etre fiévreuse, tous les jours. Avoir envie de frapper pour se défendre, comme quand on se sent acculé par une force invisible. Ne plus maitriser la violence refoulée, avoir peur. Etre capable de tout détruire pour un bruit qui dérange, aussi facilement qu’on écrase un moustique qui nous empêche de dormir. Ne plus supporter le bruit, la vue, le mouvement. Etre une bombe à retardement. Rêver d’être internée, enfermée pour ressentir la paix intérieure, avec une excuse valable. Essayer de faire ses lacets avec sa vie, en tirant des deux côtés, pour lier les deux bouts alors que ça craque. Accepter la réalité, signer pour sa destruction programmée. Ne plus trouver de compensations, s’abandonner à son cercle vicieux car il est impossible de le fuir et d’en sortir vivante. Mourir à petit feu,  car le corps ne tient pas, la tête va lâcher et le cœur n’y est plus.
« Quand on regarde le diable d’un peu trop près, il n’est jamais loin derrière nous ».

12 novembre 2013

Ces instants avec toi ont le goût du soleil, des

Ces instants avec toi ont le goût du soleil, des fruits bien mûrs, de ces soirées où l’on veille devant un thé, assis les pieds en tailleurs, et puis surtout des danses improvisées, à deux. Le bonheur, en toute simplicité, juste comme on se l’imagine. Tu as le sourire des gamins farceurs, tu me fais rire. Et un corps qui me fait frémir, que j’aime regarder, contempler, que j’ai envie de toucher. Je t’ai vu, debout devant la fenêtre, le pantalon en lin tombant sur l'aine, le torse encore trempé, le regard au loin, les cheveux en bataille, la tasse de café à la main, tu es une pure beauté. Et quand tu tournes vers moi ton visage, tu me souris, le regard malicieux et pétillant, en t’approchant, j’ai juste envie de te bouffer, sans en laisser une miette.

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5 novembre 2013

Dimanche soir à rallonge

 

Vin du soir, cafard. Violon sur le beat, boucle sonore, triste, mélancolique. Un tas de brique. Devant la cheminée, des morceaux et des monceaux de culpabilité. Une voix de rageux, qu’en peut plus de perdre au jeu. Voyou. Ou garce. Si on vient me chercher, je me rendrais les mains sur la tête, sans rechigner. Moi aussi je perds mes nuits entre fumée et insomnie. Je vois la vie comme un ciel bleu que je ne pourrais jamais atteindre. Moi aussi je perds mes nuits entre fumée et insomnie. Je vois la vie comme un tableau dont je ne fais pas parti.

J'ai envie de manger ta peau, d’aspirer ton cœur, d'avaler ton odeur. Mais tu sais je suis qu’une vraie chienne qui ronge les os. Qui cherche les caresses, l’attention névrotiquement, érotiquement, un référent, qui me tient quand je serre les dents. Qui me grille quand je mens, qui m’allume même, pour mieux me casser les dents. Qui m’embrasse, qui m’embrase, qui m’écrase comme ta clope dans un tas de cendre. Toujours monter pour mieux descendre. Je suis pas quelqu’un de bien. Je vais toujours trop loin. Auto centrée, à la course aux émotions, aux grandes questions. J’lâche pas le brouillon, les mots qui s’inscrivent dans le cerveau, un trop plein qui déborde toujours, en point d’interrogation, de suspension. En coup de croc. Je m’épuise à tenter frénétiquement d’être quelqu’un de bien, quelqu’un de solide qu’à tout compris, ou juste quelqu'un, ce serait déjà bien. Mais j’ai la peur vissée au fond des veines, je ne vis que de phobies malsaines, aux espoirs de bohème. Tu comprendras que moi ça m’aide de me mettre dans une case, dans une cage, de m'enfermer, de tenir le personnage, sinon je m’évade et je me retrouve plus. Moi aussi je perds mes nuits entre fumée et insomnie. Je vois la vie comme un ciel bleu que je ne pourrais jamais atteindre. Moi aussi je perds mes nuits entre fumée et insomnie. Je vois la vie comme un tableau dont je ne fais pas parti.

Les rires sont un moyen de lâcher, je m’autorise l’exubérance pour ne pas imploser. Je reste une adolescente avec une âme blasée. Mal cicatrisée. Un brouillard qui me suit à la trace, comme un mensonge qui voudrait remonter à la surface, un secret prêt à briser la glace, une blessure de vie qui s’écorche au moindre faux pas, prête à craquer à chaque émoi. Je fuis la recherche du moi, mais j’y puise ma vérité, je m’épuise à trop chercher. A crever, ou à me lisser. Ma réalité. Je ne suis qu’une chienne qui cherche les phares, de bagnoles, dans le blizzard. Qui court le long des routes sous la nuit, sous la pluie. Qui cherche l’espoir, qui cherche les phares, pour s’éclairer, avancer, mieux se faire dégommer. Pour mieux risquer, et puis trainer la patte des jours entiers. Tout recommencer. A bouffer du passé. Froisser du papier. Mourir dans le cendrier. Du fantasme à avaler, à remâcher, recracher. A jamais digérer. Les sueurs froides et les vertiges qui font glisser, flancher, pencher, pensées à renchaîner. Quand on dort en fœtus en pleurant d’un œil. Mais qu’on ne sait plus se lever, même pour aller pisser.

Emmènes moi, voir le vert fluo des rizières(…), emmènes moi, auprès de mes amis au grand cœur, qui me rendaient cent fois meilleure.

 

30 octobre 2013

Lui

 

La façon qu’il a de s’assoir en tailleur. Le bruit de ses lèvres quand il fume sa cigarette.  Les rires qui viennent ponctuer ses phrases. Ce scintillement dans les pupilles, le trait de ses paupières quand il se laisse aller, et les rides au coin des yeux quand il sourit. [toujours] malicieusement.  Son parfum au gout de gingembre. Ses longues mains, chaudes. Ses doigts d’éclaireur, de dompteur, de sculpteur. Ce profil singulier, quand il se concentre, son nez de petit garçon. Cette façon de hausser les épaules. De se moquer aussi. De moi, entre autre, et de tout. Juste pour rire, pour de faux. Cette arrogance d’homme libre qui brûle l’envie, ses envies, la moindre envie. D’homme fort, serein, que rien n’atteint. Et puis ses coups de folies qui reprennent leurs droits.  Ses désirs d’ailleurs. Cette manie de chanter, de raconter les chansons comme des brouillons, pour répondre aux questions. La voix qu’il prend quand il répond au téléphone, un appel important, et la manière dont il croise les jambes, comme pour échanger son personnage. Le bout de cri qu’il laisse s’échapper quand il jouit dans mon oreille, en écho. Son nom. De tzigane breton, on ne sait pas trop. Son histoire, en écho, en miroir. Cette manie(re) qu’il a de passer de l’enfant libre, facétieux, charmeur, malicieux  à l’Homme, avide, torride, sombre, profond, et joueur, presque voleur, fabulateur, dominateur. Quel que soit l’instant, le moment, le mouvement.  Son histoire, son pouvoir. Sa force, sa faiblesse, son bout de noir, sa lumière, son espoir. Doux, rêveur. La force des aventuriers, et de certains autres solitaires, ceux qui poussent la porte d’un café parce qu’ils ont cinq minutes à tuer. Et en ressortent comme une bouffée de liberté. D’insolence, d’arrogance, ou juste d’innocence. Ma beauté.

Mais il faut pas que tu désespères

Perds pas espoir

Promis juré qu’on la vivra notre putain de belle histoire.

Ce sera plus des mensonges

Quelque chose de grand
Qui sauve la vie
qui trompe la mort
qui déglingue enfin le blizzard.

 

 

27 octobre 2013

Back to Black

 

Me and my head high
And my tears dry
Get on without my guy.

And I tread a troubled track,
My odds are stacked

I'll go back to black.

 I love you much
It's not enough
You love blow and I love puff
And life is like a pipe
And I'm a tiny penny rolling up the
Walls inside.

We only said goodbye with words,
I died a hundred times
.

 

 

15 octobre 2013

T'imagines ?

Un trilby noir comme avant, un anneau aux motifs torsadés et sa bille d'argent. Un sourire farceur, les yeux bien dessinés, rêveurs. La roulotte rouge au fond du jardin, des loups à moitié chiens, des refrains. Une cuisine aménagée en plein air, des airs de désert. Et de demain, un verre de vin. Vin de serpent, ou vin de raisin. Les mains sur les cordes, la capture d'images, la peinture sauvage, la nature, le voyage. de la tête, des âmes, et des corps. Qu'on se noie dans notre décor, à déterrer le trésor, ces aventures qui valent de l'or. On va sourire, lui montrer les crocs à la vie, lui faire passer l'envie. On sera beaux, c'est clair, surtout toi, j'dis pas le contraire. On sera beau, on sera fiers, j'ai envie de vivre à notre manière, parfois de tout laisser derrière, de faire briller ma lumière, valser les repères. T'imagines ? 

22 septembre 2013

Deuil de rêves

 

Jamais je n’aurai cru que ma vie prenne cette tournure. Si positive, si sereine, et puis si pleine d’emmerdes. Brisée par mes rêves, leur si possible réussite, brisée par mes ambitions, celles qui me portaient, m’obligeaient à marcher droit. Tout est confus. Quand je perds en comprenant le pourquoi, je me relève toujours, malgré la chute terrible. Quand je ne sais pas le pourquoi, je ne sais pas analyser, comment me relever, dans quelle direction aller. Je vais trainer l’échec pour le restant de ma vie comme un boulet, même en me détachant, toutes nouvelles situations seront appréhendées en fonction de ça… de ces conneries. Tellement futiles, et subjectives, mais tellement moi aussi, et surtout.

Ça y est, je vais mal, c’est officiel.

J’allais bien, même avec le couteau dans le dos. Le couteau commence de me tuer, de m’achever. De me déchirer. J’aimerai souffrir un bon coup, pleurer, me vider, pour me relever, mais là j’erre, je ne marche pas droit, j’ai le souffle bancale, et les rêves qui partent à la dérive. On me dit que j’ai la force pour me relever de tout ça, mais j’en perds l’envie. J’ai qu’une envie c’est de nier, de mettre de côté, de prendre sa main, de partir en voyage, d’abandonner mes chiens, ou de les emmener loin de tout ça, d’aller me jeter dans la voie lactée. Des tourments plus anciens me reviennent dans la gueule, j’ai juste une envie, c’est d’oublier. Je bois je fume je baise. Je fais des pauses dans ma réalité. Je n’arrive plus à l’appréhender, à l’apprivoiser. J’ai mis si longtemps à lâcher prise, à faire confiance (un peu), à me laisser aller, j’y ai cru, en tous points. Et j’ai mal, mal de m’être planté, mal de tomber, mal d’avoir mal. C’est rien, juste du crachat émotionnel, quitte à s’engluer dans la merde, autant en profiter, à coups de larmes et de désespoir.

 

 

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