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Enfant du Quinto Sol
20 juin 2018

L'éclipse n'est qu'un soleil caché

 

Des glaçons sur les lèvres
De mes nuits nébuleuses
Ou même les menthols
ont un gout étoilé
Et les chairs à marquer
Ont déjà le gout du fer
Du faire à falsifier
Si jamais faut s'en faire
Se prévoir les papiers
Déjà pliés en bateaux
Les galères à voguer
Et les vagues à revers
chevaucher les hémisphères
Et les solstices d'hiver
Quand ma barque calenchait.
Il y a pas d'amour sans remous
Pas de soleil sans bavures
Pas de mauvais rendez-vous
Rendez-moi mes ratures.
L'éclipse n'est qu'un soleil caché
Dans une boite à bijoux
Tout ce qui fait la beauté
De mon cher garde-fou.

Sur l'échiquier sans fin
Ma reine est triste
Quand le fou a faim
Quand le fond est fou
L'échec est fin.
Le chèque est faux
A chaque fois
Le choc est fort
chacun pour soi.

Tout est partie d'une main tendue au Ferrailleur
J'aurai pu enfouir au fond de mon corps
Enfourailler mon coeur
Mais c'est le physique qui m'a guidé vers ces ailleurs
Et je crame chaque fois chaque putain d'heure
Sans lui. Sans mes ardeurs.
Pour revoir son sourire, son contact ressentir
Ses lèvres qui m’appelaient comme pour me délivrer
de mon délire, de mon désir
De mes rêves qui revenaient me tirailler
De tous ces fantômes du passé.
Dire adieu à mon corps anesthésié.

Je dors plus la nuit tant je pense à lui
Faut presque me réanimer.
Des mois après, j'en crève encore de l'aimer
De m'être réveillé, de m'être révélé.
J'ai besoin des pulsations de son cœur
Comme un second souffle dans mon moteur
Décrasser les rouages de l'ascenseur
et tout remonter à la main
La partition à apprendre par cœur pour deux mains
Partir et reprendre pour chagrin
Les restes de mon corps pour ses mains.
Qu'on jette mon âme atrophiée aux chiens
Son sésame caché entre les reins
Je n'ai que ses yeux pour unique chemin.
Brulants comme un phare dans la nuit
dans les mers sombres de ma vie.

Quand ma barque calenchait,
il n'y a pas d'amour sans remous
Pas de soleil sans bavures
Pas de mauvais rendez-vous.
.Rendez-moi mes ratures.

 

Prendre le large sans peur de l'inconnu
Juste saisir sa main tendue.

 

 

 

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20 juin 2018

Passes moi par dessus tous les bords mais restes encore.


Emmène-moi danser
Dans les dessous
Des villes en folie
Puisqu'il y a dans ces endroits autant de songes
Que quand on dort
Et on n'dort pas
Alors autant se tordre
Ici et là
Et se rejoindre en bas
Puisqu'on se lasse de tout
Pourquoi nous entrelaçons-nous ?
Pour les écorchés vifs
On en a des sévices
Allez enfouis-moi
Passe-moi par dessus tous les bords
Mais reste encore
Un peu après
Que même la fin soit terminée
Moi j'ai pas allumé la mèche
C'est Lautréamont
Qui me presse
Dans les déserts
Là où il prêche
Où devant rien
On donne la messe
Serre-moi encore
Étouffe-moi si tu peux
Toi qui sais où
Après une subtile esquisse
On a enfoncé les vis...
Nous les écorchés vifs
On en a des sévices.
Oh mais non rien de grave
Y'a nos hématomes crochus
qui nous sauvent
Et tous nos points communs
Dans les dents
Et nos lambeaux de peau
Qu'on retrouve çà et là
Dans tous les coins
Ne cesse pas de trembler
C'est comme ça que je te reconnais
Même s'il vaut beaucoup mieux pour toi
Que tu trembles un peu moins que moi.
Emmene-moi, emmene-moi
Allez enfouis-moi
Passe-moi par dessus tous les bords
Encore un effort
On sera de nouveau
Calmes et tranquilles
Calmes et tranquilles
...

 

 

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