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Enfant du Quinto Sol
22 mai 2013

Quand ça vous prend

 

J’ai le sourire de dépression. Celui qui n’est pas résigné mais plein d’espoir. Celui qui y croit mais qui se tord sur une gueule cernée. J’ai le sourire de dépression qui implore l’espoir et tait la mélancolie. Celui qui aimerai se déployer, suivre sa vie. J’ai le sourire de dépression, qui s’acharne à dépasser cette sale impression.  Celui qui fait des crevasses sur la joue et qui voudrait briller, qui voit les ambitions trop prétentieuses se rétamer. J’ai le sourire de dépression, le sourire pâle, creux, terne. Qui dicte au corps de ne s’enterrer, pas cette fois, d’y croire encore, encore une fois. J’ai le sourire de dépression, celui qui essaie de se retrouver, de se retourner, qui craque de tout côté. Tellement la face est tendue, le cœur ouvert et à nu. Les émotions en ascenseur, les sentiments décousus. J'ai le sourire de dépression.

 

 

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15 mai 2013

Remember

 

Il avait ce quelque chose dans le regard. Une intelligence fougueuse qui s’excitait à devoir rester trop sagement enfermée dans ce corps, limitée par les obligations de la vie. Un esprit trop vif pour le monde, qui s’écorchait à se rapprocher trop prêt de la vérité. Des yeux sombres et étincelants, à la lucidité perçante, transperçants. Qui lient en transparence les émotions refoulées des êtres qu’ils croisent sur le chemin. Il avait cette manière d’appuyer son regard en lançant des vérités qui, même si elles n’en étaient pas (au fond on n’en sait rien), nous on ne pouvait qu’approuver. Il avait en lui cette folie douce. Etrange mais attirante. Alternative. Un électron libre (indépendant) dépendant de sa liberté. Une identité laissée sur le bas-côté. Un doux rêveur de l’ombre aux espoirs gâchés. Une âme non exploitée qui tourne en rond comme un fauve en cage.

Il avait cette manière de scruter le fond de mes yeux, en devinant mes soi-disant pensées de l’instant, avec une telle sincérité, mélange d’innocence et de perversité, que j’approuvais en disant « Non mon gars, tu te plantes…mais penses ce que tu veux !» et lui me répondre « Justement c’est bien ce que je fais à l’instant » avec un sourire léger au coin des lèvres, qui donne envie de baiser volé.

 

 

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