Quand ça vous prend
J’ai le sourire de dépression. Celui qui n’est pas résigné mais plein d’espoir. Celui qui y croit mais qui se tord sur une gueule cernée. J’ai le sourire de dépression qui implore l’espoir et tait la mélancolie. Celui qui aimerai se déployer, suivre sa vie. J’ai le sourire de dépression, qui s’acharne à dépasser cette sale impression. Celui qui fait des crevasses sur la joue et qui voudrait briller, qui voit les ambitions trop prétentieuses se rétamer. J’ai le sourire de dépression, le sourire pâle, creux, terne. Qui dicte au corps de ne s’enterrer, pas cette fois, d’y croire encore, encore une fois. J’ai le sourire de dépression, celui qui essaie de se retrouver, de se retourner, qui craque de tout côté. Tellement la face est tendue, le cœur ouvert et à nu. Les émotions en ascenseur, les sentiments décousus. J'ai le sourire de dépression.