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Enfant du Quinto Sol
31 mars 2013

La parole, pour affronter la nuit.

 

Je revois encore Mathieu et ses étoiles dans les yeux entre deux cigarettes fumées à la fenêtre de ma chambre. Il me disait « mon vieux, tu sais que le verbe cristallise la pensée, j'te jure un mot sur une idée foireuse c'est comme un baiser mal placé, c’est une question de perception » et je voudrais tellement qu'il ait raison...

Y a quelque chose de magique dans son affaire, pouvoir rattraper les mots par terre, et les jeter comme des pierres contre les parois dans le noir pour en faire sortir les choses qui blessent. Essayer d’attraper les syllabes à la volée pour en faire des bougies qui éclairent une place là, sous les paupières. Ou des jolis bouquets pour une fille qui nous plait.

Finalement, c’est pour ça que j’écris.

Jours et nuits, je traque les épiphanies, avec la rage d’un mercenaire sous crack, d’un alcoolique en manque de jack, d’un dément, d’un amant qu’on plaque.

Jours et nuits, je traque les épiphanies, avec la rage d’un mercenaire sous crack, d’un alcoolique en manque de jack, d’un amant qu’on plaque, d’un dément qu’on claque, qu’on plaque.

 

[Fauve.]

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31 mars 2013

Surf sur l'éToile

 

La parole comme vaccin contre la mort, la parole comme rempart contre l’ennui. Parler, parler, parler encore, parler pour affronter la nuit.

 

A la recherche de nouvelles personnes, de rencontres, d’échanges, unique et magique. J’aime les connexions d’existence, peu m’importe la forme, au cours d’un débat enflammé, de rires partagés, de sourires volés, ou d’union charnelle, physique ou virtuelle.

Besoin de sentir l’humain sous toutes ses formes, l’identité et la complexité d’un être parmi les autres. D’apprendre la découverte de l’autre, de prendre le temps.

Epargnez-moi les « tu es trop belle, j’aimerai mettre ma queue dans ta bouche ». Épargnez-moi les attaques déplacées qui en deviennent agressives pour mon égo de femelle puisque j’en reçois par millier. Je ne dis pas que cela ne me ferait pas frémir, si un bel inconnu me le susurrait à la volée, en m’attrapant la main discrètement, après s’être bouffé des yeux durant de longues minutes au milieu d’une nuit festive. Mais moi j’aime l’échange, et surtout la sincérité, la complexité. Et toutes ces propositions [qui n’en sont pas] qui s’inscrivent froidement sur mon écran, les unes à la suite des autres, formulées différemment selon l’intelligence [et l’état de manque] de la personne en question, me réduisent simplement à un corps-objet défouloir, un exutoire de frustration.

Si seulement les gens étaient prévisibles, ou n’étaient pas menteurs. Honnête avec eux-mêmes et peut-être même avec les autres. Si seulement les pauvres gars en manque de sexe manquaient aussi d’intelligence et de subtilité. Malheureusement pour moi, ce n’est pas toujours le cas, et je suis parfois réduite au rang de corps-objet, malgré moi et mes émois.

Tu as du trouvé une âme plus chatte que moi et qui t’offre plus d’images bien alléchantes pour un chaton comme toi. Je ne baisais même pas mes plan culs, je leur fais l’amour quand ils me font la cour. Pourtant je suis là à surveiller que la bille devienne verte devant ton nom, à me laisser atteindre par ce si peu de considération. Soudain. C’est là le souci. J’ai encore rien compris. Et si je n’existe pas, même un peu dans ta tête. Je continuerai de taper le clavier pour parler aux satellites, en attendant la comète, peut-être.

Moi je suis à la recherche de nouvelles personnes, de rencontres, d’échanges, unique et magique. Besoin de sentir l’humain sous toutes ses formes, l’identité et la complexité d’un être parmi les autres. J’aime l’échange et la sincérité. La complexité.

Cette toile est l’archétype de ce qui me fait gerber, des visages sans noms qui défilent sur une bannière, ou il serait peut-être plus dans l’ère du temps de publier directement sa bite en photo et ses mensurations. Je ne parle même pas des notes que l’on donne dans le seul but de recevoir. Ni du fait qu’il faille payer, pour avancer, et chopper. Prostitution virtuelle au supermarché des cœurs perdus.

On dirait une poubelle qui pourrait promettre le meilleur, mais ou à première vue on trouve surtout du pire. Les gens sont oppressants, oppressés, trop pressés, insistants, agressifs, egocentriques et centrés sur leur désir, quand ils ne sont pas carrément narcissiques et dérangés, dérangeants, avilissants. Une décharge de pulsions mal canalisées, le chaos de l’humanité, comme si on allait tous crever demain et qu’il fallait se consommer, sans qu’on n’ait plus rien à perdre, juste à se baiser. Pour se sentir encore un peu exister.

Les gens se sentent pousser des ailes derrière un écran, mais au lieu de s’élever, d’ouvrir la porte à la sincérité des sentiments, ils s’écrasent, s’enfoncent, s’enlisent.

Pourtant je suis là à surveiller que la bille devienne verte devant ton nom, à me laisser atteindre par ce si peu de considération. Soudain. C’est là le souci. J’ai encore rien compris. Pourtant je sais. Moi je suis à la recherche de nouvelles personnes, de rencontres, d’échanges, unique et magique. Besoin de sentir l’humain sous toutes ses formes, l’identité et la complexité d’un être parmi les autres. Moi j’aime l’échange et la sincérité.

Pourtant je suis là à surveiller que la bille devienne verte devant ton nom, à me laisser atteindre par ce si peu de considération. Soudain. C’est là le souci. J’ai encore rien compris. Mais moi je veux bien être ta chienne, si je suis aussi un peu ta reine. Tu sais même les putes sont des confidentes, des amies, des amours. Et si je n’existe pas, même un peu dans ta tête. Pourtant je suis là à surveiller que la bille devienne verte devant ton nom, à me laisser atteindre par ce si peu de considération. Soudain. C’est là le souci. J’ai encore rien compris. Moi je suis à la recherche de nouvelles personnes, de rencontres, d’échanges, unique et magique. Besoin de sentir l’humain sous toutes ses formes, l’identité et la complexité d’un être parmi les autres. J’aime l’échange et la sincérité.

 

Pourtant t’es beau comme une planète, je t’ai dans la peau, je t’ai dans la tête. Je te le redis encore une fois, tu peux pas, tu peux pas, t’en aller comme ça.

 

14 mars 2013

Vices

 

Satellite extasie, somnifère sur mon esprit, est-ce que je verrai un jour les filles de Miami ?


Les pornos et les joints non, ne me font plus rien. Moi je crache mon venin à la face du destin. Les stations de métros sont mon unique route, sous l’acide des pluies, passer entre les gouttes. Alors la nuit je traque, comme un loup dans la plaine, qui pourra remplacer le poison dans la veine. Et je cherche une étoile à qui donner mon corps, dans les boîtes à cochons je vais sur les dancefloors.

 

 

 

[Saez]

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