Les intouchables
Qui n’a jamais rêvé de renouer avec ses rêves d’enfant ?
Route futiles des destins tracés, encrassés. Quand moi je trace ma route dans des forêts perdues, mon cœur bat sur des cadences inconnues, des cris déchirants de libertés retrouvées.
Dans ses yeux couleurs d’automne, ou se retrouvent mes larmes, ma blessure entre-ouvertes. Comme le miroir vitreux de mon âme.
D’égal à égal, témoins de l’existence, des âmes égarées, des yeux sans noms, qui scrutent, délient les tréfonds.
Etres sauvages, force mystique, mythiques créatures, portent la souffrance et l’invincibilité. Alliance et pacte de fer. Regard brulant de poésie, sensibilité exacerbée, la force dans la fragilité.
Les intouchables de la nuit, la liberté dans la folie, rapport à la survie, à la mort, à la vie, dans l’urgence consommé, mes êtres maudits, et puis chanter des hurlements, les douleurs de l’esprit et du corps.
Les écorchés vifs qu’on ne peut acheter, même jusqu’à mourir ils se laisseront, pour être libre, ivre. Avec comme seul fortune l’amour et la force des alliances. Comme des représentations abstraites, divisées dans la chair, qui se dévoilent quand la nuit les englobent, et quand tu penses les toucher du bout du doigt, ils te rappelleront à quel point tu n’es rien, et comme la vie t’ordonne l’humilité.
Leurs pupilles te déshabillent, seuls maitres de ta chair et de ton sang, viens avec ton moi-profond, viens nu, déshabille toi de tes impuretés, viens avec tes regrets, et tes faiblesses, deviens l’homme simple que tu étais, et peut-être te laisseront-ils la clef.
Oublis les violons abîmés, t’as juste à crier. Désentrelaces toi de tes erreurs profondes, fait table rase, sors de ton vaisseau, de ta bulle aseptisée, baisses tes armes immondes, viens te mélanger avec les âmes profondes, sales et vraies comme les abysses, qui exploserons ton cœur trop lisse. Fais face aux peurs sourdes de t’avoir oublié. Allumes la mèche de tes espérances, de tes espoirs, sont liés les vices. Oublie le reste, les atomes crochus, et les histoires que l’on se raconte pour valser. Rejoins ta liberté, sans fausse notes alambiquées.
Et quand tu pleures de bonheur à plus pouvoir chanter juste, la meute observe, seuls juge partial de ta réalité. Mentir pour s’endormir, oublier comme je mens. Dors ce soir. Exténué, le khôl étalé, loin des sourires faux, déshumanisés, mes muses amusées, te garderont au chaud.
up.
L’homme n’est qu’un animal, un loup pour l’homme et un con pour le loup.