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Enfant du Quinto Sol
31 août 2013

La chanson des vieux amants


Bien sûr, nous eûmes des orages
Vingt ans d´amour, c´est l´amour fol
Mille fois tu pris ton bagage
Mille fois je pris mon envol
Et chaque meuble se souvient
Dans cette chambre sans berceau
Des éclats des vieilles tempêtes
Plus rien ne ressemblait à rien
Tu avais perdu le goût de l´eau
Et moi celui de la conquête.

Mais mon amour
Mon doux, mon tendre, mon merveilleux amour
De l´aube claire jusqu´à la fin du jour
Je t´aime encore, tu sais, je t´aime

Moi, je sais tous tes sortilèges
Tu sais tous mes envoûtements
Tu m´as gardé de pièges en pièges
Je t´ai perdue de temps en temps
Bien sûr tu pris quelques amants
Il fallait bien passer le temps
Il faut bien que le corps exulte
Finalement, finalement
Il nous fallut bien du talent
Pour être vieux sans être adultes.

Oh, mon amour
Mon doux, mon tendre, mon merveilleux amour
De l´aube claire jusqu´à la fin du jour
Je t´aime encore, tu sais, je t´aime

Et plus le temps nous fait cortège
Et plus le temps nous fait tourment
Mais n´est-ce pas le pire piège
Que vivre en paix pour des amants
Bien sûr tu pleures un peu moins tôt
Je me déchire un peu plus tard
Nous protégeons moins nos mystères
On laisse moins faire le hasard
On se méfie du fil de l´eau
Mais c´est toujours la tendre guerre.

Oh, mon amour...
Mon doux, mon tendre, mon merveilleux amour
De l´aube claire jusqu´à la fin du jour
Je t´aime encore, tu sais, je t´aime.

 

[Brel]

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28 août 2013

J’ai le cœur au bord du vide, et puis tout qui

 

J’ai le cœur au bord du vide, et puis tout qui m’échappe. Qui file entre mes doigts qui n’arrivent plus rien à serrer, même pas ta main. J’ai l’âme du soir en vrac, et le matin chagrin. Je ne sais plus à quoi m’accrocher, m’être tellement donné pour de la pacotille. J’aimerai m’adosser à un mur solide, pour quelques années au moins. Jouir de tout, sans penser à rien. Sans être contrainte de penser pour ne plus perdre, plus me rétamer. J’ai les ambitions qui s’entrechoquent, les larmes qui claquent. Qui brûlent et qui bousillent tout. Je cherche le repère, la bouée de sauvetage, ou juste une nouvelle terre, nouveau virage, rivage. Je veux ressentir, être rassurée, plus assurée. M’enfuir, et puis, rester. J’voudrais mourir, me rallumer, recommencer. Me débattre, me détourner, de ma complexité qui m’entrelace comme une pieuvre aux ventouses acides, qui me bouffe le corps et le cœur, qui me bride.

Et puis j’ai envie de poison, de vin de serpent s’il le faut, de m’ouvrir les paumes pour me sentir pisser le sang. Je voudrais tordre mon cœur comme un éponge, le vider de sa crasse, combler les crevasses. Et je monte le volume pour me faire péter les tympans, plus faire semblant.

J'essaie de pousser les couleurs à travers un prisme à dos blanc,
Pour synchroniser nos différentes impulsions dans une lumière aveuglante.

J’attends l’amant, celui qui embrasera mon corps mécanique, à faire voler les rouages. Me faire voyager dans le labyrinthe des 4000 îles. Sentir le vert fluo des rizières en rêvant sur sa bouche, ses lèvres qui ont encore le goût de l’aventure et des Terres d’ailleurs.

J'ai envie de toi, juste de ça. De ta personne, de comprendre pourquoi.

 

 

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